La plus belle femme du monde

De ses formes dessinées sur le sable
Par le doigt harmonieux du vent,
Elle rendais méconnaissable
Le plus glacé des cœurs souffrant,

Sur sa peau se reflétait sans gène
Le soleil, bijou de son corps,
Et l'on sentait dans chacune de ses veines
Battre son sang de couleur or,

Ses yeux possédaient l'amour
Infini de l'horizon du désert,
Où je rêve de mourir un jour,
Contre sa poitrine douce comme l'enfer,

Le sourire qui brillait sur ses lèvres
La rendait plus belle que le monde,
Et pour son corps, mon souffle de fièvre
Saccadé, mourrait chaque seconde,

Et ses gestes, cette danse !
Comme un millier d'étoiles en transe,
Brûlaient dans le fond de mon cœur,
Rouges et Noires, ses fières couleurs.

Le rythme fou de ses jambes
Fines qui tapaient le sol en feu,
Fit naître en moi, désert qui flambe,
La passion des rêves amoureux.