SREBRENICA
J’ai découvert le pire en ouvrant mon journal
Entre deux faits divers à la rubrique guerre,
En plein sur la photo je le voyais par terre
Ce petit corps d’enfant tombé près du canal.
Ils les ont massacrés, tous les gens du village,
Pour le prétexte fou qu’ils sont musulmans,
Cette horde de bandits sur l’ordre des tyrans
A tiré dans le tas, provoquant ce carnage.
Puis ce fleuve de sang qui stagne dans les champs
Hanteras pour longtemps toutes nos mémoires
Il est, dans les Balkans, de ces sombres histoires
Qui resteront graver sur les tableaux du temps.
Vous, tristes assassins, regardez vos mains sales
Aucun savon ne peut désormais les laver
Le souvenir des morts reviendra vous hanter
Quand sonneront plus tard les cloches des scandales.
Le vent rapportera tous ces cris d’au-delà
Pour qu’aucune personne à ce jour ne se taise
Ressortant de l’oubli tout ce sang sur la glaise
Qui coula ce jour là près de Srébreniça.
jc blondel