Ô tailleur au cœur d'argent
et à la santé de fer
Donne-moi ton anémie
et ôte-moi le mépris
depuis qu'homme de mille sourire
rime avec homme de misère
je t'en conjure, donne-moi le fer
autant se battre quitte à mourir
Je suis devenu forçat de mes craintes
et témoin de mes propres plaintes.
Je préfère les armes et les feintes
aux femmes et aux complaintes
Remplace l'avanie causée par mes pères,
par cette folie qu'on appelle guerre.
et je referais de la plèbe
la terre sacrée de l'érèbe.
je ne vous promets par la Lune
mais la terre qui en dépend
et de mon infortune
vous en ferez votre ticket gagnant
j'ai perdu la force d'aimer
quand j'ai commencé à rêver
aujourd'hui je ne rêve plus
aujourd'hui je ne suis plus
qu'un simple pantin
aux mains d'argent
qui dès demain
deviendra deuxième soleil
de votre fort intérieur
qui trouve mille merveille
à l'or, en s'en foutant du cœur.