SA NUDITE GRISANTE
Déposant quelques traits de peinture mouillée
Sur la toile tendue où trône le dessin
D’une belle d’un soir qui présentait son sein
Au regard d’un artiste à l’âme dépouillée.
En trempant son pinceau, son petit cœur palpite
Devant tant de beauté qu’il voudrait bien saisir,
Pour la postérité par l’encre du désir
Sa main dans les couleurs déjà se précipite.
Quand il l’a voit vêtue en pyjama de soie
Au bord de ses yeux noir on devine perler
La larme d’un bonheur qui pourrait s’écrouler
Quand se perdent la nuit tous ses élans de joie.
En cette fin d’été la chaleur est pesante
Pour son cœur d’amoureux, l’amour est triomphant
Son tableau terminé, même s’il s’en défend
Il va garder pour lui, sa nudité grisante.
jc blondel